Je comprends la réaction de certains compatriotes, qui par le fait de vivre ailleurs, se sont déconnectés de la réalité marocaine. Ils mesurent et surtout interprettent leurs perceptions avec les standards des pays où ils vivent.
Je comprends le déssaroi des familles, amis et fans de Sanaa, Driss et Nichane.
Mais, je tiens à préciser que dans tous les pays, il y des lignes rouges à ne pas trangresser : au Maroc, c'est la religion, la monarchie et l'intégrité territoriale. en France et plusieurs pays européens, c'est l'histoire juive au début du siècle dernier. aux USA, c'est le terrorisme musulman après le communisme, etc.
Un journaliste qui se respecte doit tenir compte de ses environnements politique, social, économique et juridique et religieux. Il doit évaluer les risques avant de publier un dossier sur un sujet qui s'approchent des limites autorisées. Il doit choisir les mots justes et les exemples pertinents pour illustrer ses propos.
Je pense qu'il y a beaucoup de sujets à traiter, plus important que rapporter ce que les marocains racontent dans les rue comme blague! Des sujets qui interessent plus les lecteurs, et qui, peuvent lancer de vrais débats dans notre société. par exemple, la corruption, l'emploi des enfants, les questions liées à l'éducation, la prostitution, la justice, l'absentéisme dans le parlement, etc...
Un journaliste est un homme public, à mon sens, il ne doit pas tomber dans les pièges de l'ordinaire et du sensationnel pour permettre à son journal de vendre plus.
A mon avis, un journaliste qui se respecte n'insulte pas un peuple : du roi au citoyen ordinaire au nom de la libeté d'expression !
Un journaliste qui se respecte n'attaque pas les croyances et les valeurs de son père et de sa mère de son voisin, gratuitement, pour rigoler !!!
Si vous conservez les n° de Nichane, revenez sur les dossiers traitant les sujets concernant : la fonction du premier ministre, les frontières, les blagues,... ce sont des sujets pour vendre et non pas pour faire avancer le pays !!!
Vous criez au scandale : le ministère public demande des peines maximales ! c'est son rôle!
et c'est prévisible.
Certains souhaitent l'intervention du Roi pour gracier Driss et Sanaa, pour quelles raisons valables? Ils ont insulté son père, sa grande famille : avez vous oublié qu'il est chérif alaouite, descendant du prophète ! Ils n'ont pas respecté les croyances et valeurs de millions de marocains et milliards de musulmans en racontant leurs conneries sur Dieu, son prophète, les anges et les compagnons du prophète. Avez vous oublié que Sa Majesté Mohammed VI est le commandeur des croyants !!!
Je pense que Driss et Sanaa ont mal évalué l'impact de leur dossier, probablement, ils rigolaient en l'écrivant, maintenant, ils vont réfléchir et se remettre en cause dans les jours qui viennent. et leurs excuses ne signifient absolument rien.
Dans quelques jours, le tribunal rendra son verdict, il ne faut pas rêver, dans les conditions qui se présentent, le juge ne va pas créer une jurisprudence, il choisira la voie la plus simple, appliquer les textes, tels qu'ils sont énumérés dans le code de la presse : emprisonnement (cas: Abdelkrim Ghellab) , interdiction d'exercer le métier pour une durée déterminée (cas Mrabet), amende pour la publication ( cas le Journal) , interdiction de la publication (cas Al Mouharrir, Kalima, etc.).
Et après, Driss et Sanaa auront le choix : demander la grace royale, ou bien, purger leur peine s'ils ont le courage !!!