(c) Naji Al Ali (1937-1987)
Aujourd'hui, nous sommes au même point avant le 7/9/2007. Le parlement marocain issu des urnes est un arc en ciel. Nous n'aurons, hélas, ni majorité forte, ni opposition forte. Un étrange mélange composé de notables et quelques militants !
Aujourd'hui, toutes les formations politiques peuvent revendiquer la victoire ! même ceux qui ont vraiment perdu, en se basant sur le principe "moi et mon commandant nous gagnons 10000 Dirhams" ! Les perdants veulent rester en place, ils ont gouté les douceurs du pouvoir.
Moi, toi, marocains, nous n'avons plus rien à revendiquer car nous n'avons pas été à la hauteur de l'évènement. Nous avons choisi de rester assis devant une chaine venue d'ailleurs pour regarder un match de foot ou des clips dansants au lieu d'aller voter. Nous avons raté un rendez-vous avec l'histoire, celui d'élire un parlement avec une majorité forte et d'exiger un gouvernement responsable. Aujourd'hui, nous méritons le gouvernement issu d'un parlement élu par le tiers d'une population, souvent d'origine rurale. L'élite n'a pas voté, elle croit que ses privilèges sont durables face à l'appauvrissement des autres, qui attendent une rencontre improbable pour remettre une petite enveloppe au monarque.
Nous allons rester dans le peloton des perdants car de plus en plus, je crois que le sous-développement n'est pas seulement un PIB bas mais un QI collectif médiocre.
2 commentaires:
Les abstentionnistes ont désavoué toute la classe politique marocaine, majorité gouvernementale, opposition et aussi le Makhzen. Et ils ont eu raison !
Si le Palais et les élites politiques marocaines ont une réelle volonté de construction de la démocratie, il leur faut un grand coup de balai, chasser toutes les têtes pourris dans les partis traditionnels et au sein même du Makhzen !
Tes paroles sont dure sahbi.
C'est vrai que ce peu de participation m'a aussi un peu déçu.Je crois qu'il y a une certaine lassitude de la politique car je pense que comme chez nous c'est toujours les mêmes qui reviennent !
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