lundi 30 juin 2008

حديث الحمام - أحمد مطر

حدّث الصياد أسراب الحمام

قال: عندي قفصٌ أسلاكه ريش نعام

سقفه من ذهب

و الأرض شمعٌ و رخام.

فيه أرجوحة ضوء مذهلة و زهورٌ بالندى مغتسلة.

فيه ماءٌ و طعامٌ و منام

فادخلي فيه و عيشي في سلام .

قالت الأسراب : لكن به حرية معتقلة.

أيها الصياد شكراً…

تصبح الجنة ناراً حين تغدو مقفلة !

ثم طارت حرةً ،

لكن أسراب الأنام حينما حدثها بالسوء صياد النظام

دخلت في قفص الإذعان حتى الموت…

من أجل وسام !

dimanche 29 juin 2008

L'Europe .... la recontista continue

D'un côté, l'Europe élabore de plus en plus des stratégies et règlementation pour évacuer tous les indésirables et de l'autre elle vend aux pays du sud un rêve qui s'intitule Union Méditerranéenne et coopération !

D'un côté, on parle d' intégration et de l'autre on pourchasse des marocains dans des villes espagnoles comme des chiens errants !

Que faut il croire, les faits ou la parole !

(à suivre)

mercredi 18 juin 2008

Cinéma ... cinéma ... cinéma

Ma passion pour le cinéma remonte à mon enfance. Je passais devant la porte de service du cinéma de mon quartier et je me voyais assis sur un fauteuil rouge entrain de contempler le grand écran blanc. C'était un rêve d'enfant puisque c'était un espace, interdit, réservé exclusivement aux aînés !

A cette époque, on avait le droit de voir quelques films documentaires, une ou deux fois par an, dans le cadre des activités extra-scolaires, et selon l'humeur du directeur de l'école qui cachait précieusement le projecteur 8 mm dans son bureau !

En été, lors du Moussem annuel, le cinéma mobile du Centre Cinématographique Marocain, projetait des films marocains . Accroupis au sol, bouche ouverte, yeux fixés sur l'écran en toile, émerveillé, on contemplait les premières images en couleur !

Plus tard, les ciné-clubs organisaient des projections, en semaines, dans la salle de réunion des professeurs, interdite aux élèves lors des heures de cours ! et souvent, sur un mur, un rectangle peint en blanc et entouré d'un cadre noir, fait office d'écran ! C'était un cinéma militant : socialisme, lutte des peuples, etc. Les films , en noir et blanc, étaient prêtés par les services culturels des ambassades des pays de l'Est ou des pays Arabes progressistes ! Les débats qui suivaient étaient houleux ! Nous, collégiens, nous comprenions pratiquement rien ! c'était de la politique, nous disaient les grands!

Plus tard, le cinéma est devenu "porteur de sens", on choisissait le film, les acteurs, la salle de projection: 7ème art et Zahwa étaient en vogue à Rabat ! On s'improvisait critique de cinéma ou metteur en scène et on reconstruisait le film en faisant jouer nos acteurs préférés ou en imaginant une fin plus heureuse !

A Paris, le Centre Georges Pampidou programmait régulièrement des chefs d'œuvre dont des films d'auteur, de cinéastes venus d'ailleurs. Ce cinéma, VO, vous emporte vers une autre dimension!

A Casablanca, après le retour, des années maigres succédèrent; les salles fermaient l'une après l'autre. La décoration, les fauteuils, l'écran, la sonorisation des salles en exploitation rappelaient un autre âge ! les films projetés étaient de mauvaises qualités. Les copies VHS inondaient le marché ! des club vidéo offraient, des cassettes usées, en location, les films que le peuple veut, comme disent les égyptiens ! Le cinéma, espace de rencontre et de rêve, agonisait ! Ma passion s'atténuait !

Puis, l'ouverture des Dawliz puis du Megarama a donné un nouvel souffle au cinéma. Les films programmés sont généralement récents. Le désir d'aller voir un film renaissait malgré la tentation des DVD piratés qui constituent la grande menace, notamment, pour les salles indépendantes, qui font de la résistance !

samedi 14 juin 2008

Un zéro ... pour l'orgueil !

En lisant " les voilées et le supérieur", les souvenirs de mes études ont rejaillit, et je vous raconte mon histoire avec Maître Durand, brillant avocat au barreau de Paris.

Maître Durand nous initiait au droit commercial et au droit civil dans une école d'ingénieurs !

Maître Durand nous considérait, moi et mon collègue marocain, des intrus dans sa classe ! Il n'arrivait pas à comprendre comment des jeunes marocains étaient brillants dans une classe de français moyens !

Maître Durand, attaquait mon pays, critiquait ma culture, et ce, chaque fois qu'une occasion se présentait à lui. Une fois, on discutait sur les droits de la femme mariée pour exercer un commerce! elle devait avoir l'autorisation de son époux, je crois, à cette époque ! Je lui ai expliqué qu'au droit musulman, la femme est une personne qui jouit de tous ces droits ; elle peut exercer son commerce et gérer sa fortune sans solliciter l'accord de son mari ou son tuteur ! Là, Maître Durant s'est énervé. Puis, une collègue, française, militante basque, a pris la parole et a présenté son point de vue ! Maître Durand s'est retourné vers moi, et il m' avait dit "ça, c'est une réflexion intelligente!". A ce moment, j'avais récupéré mes affaires et je lui ai souhaité bonne classe ! c'était mon dernier cours de droit !

Pour l'examen, il m'avait laissé avec le dernier groupe, avec deux collègues, un marocain et un français ! et chaque fois, il appelait la direction à la dernière minute pour s'excuser et reporter l'examen. Suite au troisième report, Le français est parti voir la direction et avait demandé de reporter l'examen et le regrouper avec le droit civil ! Maître Durand s'est mis en colère et croyait que j'étais derrière ce coup bas !

Le jour de l'examen final, je me suis présenté devant Maître Durand ! Je lui ai dit "Maître, vous savez, l'an prochain je ne serais ni dans cette école ni en France, car je rentre au pays ! Le Maroc, que j'aime ! et je pense que toi aussi tu ne donneras plus de cours dans cette institution ! Maître, je refuse de passer cet examen devant vous car vous êtes indignes d'être professeur" ! j'ai claqué la porte ! La direction avait enquêtée, des mois, après, juste avant les délibérations, le directeur m'a appelé et m'a demandé de repasser l'examen, j'avais exigé un professeur d'une autre université, reconnue, pour son intégrité, son équité et sa droiture ! le directeur était dans l'embarras ! j'avais de bonnes notes dans les autres matières ! j'avais accepté "un zéro" non éliminatoire !

Le zéro, inscrit au crayon, figure toujours sur mon bulletin de notes ! c'est le zéro qui restera gravé dans ma mémoire et dont je resterais toujours fier de l'avoir mérité !

En 1987, les cours de droits furent remplacés par un cours sur les contrats !

lundi 9 juin 2008

Une pensée aux Ait Baamrane

Je n'arrive plus à comprendre mon pays : des villes telles que Casablanca, Marrakech, etc. modernes et européanisés face à une multitudes de petites villes délaissées et laisées faute d'éloignement du centre de la décision.

Je n'arrive pas à comprendre ces responsables occupés pour se procurer une place de choix dans les festivals avec les gens d'en haut au lieu d'aller à la rencontre des gens d'en bas ! ceux qui sont dans le besoin !

Je n'arrive pas à comprendre nos "politiques démocrates" qui n'arrivent pas à concevoir et mettre en œuvre un modèle de société permettant à chacun une vie décente au lieu de s'étaler devant une caméra, avec sourire moqueur, pour déclarer "le peuple nous sollicite pour rester là" !

Quand la seule réponse à toute revendication sociale se limite à une bastonnade collective : devant le Parlement, à l'entrée d'une prison, à Sefrou ou à Sidi Ifini, etc. je n'ai aucun commentaire sauf que : j'ai honte !

jeudi 5 juin 2008

Et la table s'envole !

Jadis, quand on sonnait à la porte, on jetait le livre et l'ardoise, on traversait le couloir en évitant tout regard. Puis, dans la rue, on retrouve la bande des copains loubards! Les indisérables, eux, se contentaient de siffler de loin !


Avec chaque bande, on partageait une histoire; avec certaines, des moments de joie. Avec d'autres, c'était le désarroi !


Avec certains copains, il y avait une profonde complicité : un simple regard permet de se comprendre. On inventait des langages pour communiquer et, surtout, pour contrarier les autres.


Il y avait un groupe pour sortir, un autre pour jouer au foot ou se bagarrer contre les cow-boys !


Pour chaque jeu, il y avait les as et les cancres !


On arrivait toujours à se créer une heure creuse entre deux cours pour jouer au foot ! Le retour aux classes était souvent accompagné d’une sévère punition, mais que vaut le châtiment corporel face au bonheur d’une victoire !


L’amitié de nos jours est devenue virtuelle ! On échange des mots derrières des écrans ! On joue au PlayStation sans échanger un regard, un sourire ou un mot !


On joue au foot sans taper un ballon !


On boxe sans avoir le plaisir de cogner sur son adversaire dans un ring improvisé à l'entrée d'un souk !


On devient acteur sans inventer le jeu !


On joue aux cartes sans bluffer ! Plus de plaisir de crier pour intimider l'équipe adverse ! on ne déchire plus le jeu de cartes qui porte malchance ! Il y a toujours un contrôle qui oblige de jouer la bonne carte !


Derrière la table virtuelle, un argentin, un néozélandais, une saoudienne et un marocain, attendent leur tour pour demander une carte ou jeter une main ! Froideur virtuelle ! De temps en temps une émoticône : sourire ou colère !


Puis, soudain, la table s’envole … une connexion se perd !



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Naji El Ali