dimanche 4 janvier 2009

Lisons Sourat Al Fath - La victoire (48) pour Gaza

"Les musulmans de Gaza demandent aux musulmans du monde entier de lire sourat AL FATH, numero 48 cette nuit afin qu' Allah leur donne victoire contre leur enemi."

samedi 3 janvier 2009

Gaza ... victime de la lâcheté arabe



Je n'ai pas la force d'écrire. Je ne trouve pas le mot juste pour exprimer ma colère face au silence lâche des gouvernements arabes du golf à l'océan !


Nous avons tous délaissé le peuple palestiniens de Gaza. Nous avons tous oublié que le peuple palestinien était sous le siège israélien et égyptien ! Nous n'avons rien essayé. Nous avons compté et nous persistons à attendre la solution imaginée par le quartet ! Mais cette solution n'est qu'un leurre ! ce n'est qu'un mirage !

L'état voyou disparaîtra, c'est une certitude. La seule incertitude c'est dans combien d'années. Actuellement, les états arabes sont incapables de prendre une décision, la mettre en oeuvre et accepter le prix à payer pour la réaliser. Aujourd'hui, les pays arabes ne sont pas complètement souverains. Leur poids sur la scène mondiale est léger malgrès les millions entassés dans les banques étrangères.


Les états arabes doivent se transformer radicalemnt, peu importe les régimes, le plus important est que la voix des peuples soient entendues et la démocratie devienne le mode de gouvernance par excellence. Les pays doivent réformer leurs systèmes d'éducation et de justice pour préparer le citoyen arabe de la deuxième moitié du 21ème siècle.

La reconstruction de la ligue arabe sur de nouvelles bases est très importante. Il faut dissiper tous les faux problèmes, ouvrir les frontières, intégrer les économies et réduire la dépendance technologique vis à vis les occidentaux. La suprématie militaire du pays voyou doit être anéantie en se basant sur la recherche notamment la maîtrise des technologies nucléaires.


En attendant, écoutons :



Nous pensons à vous frères et soeurs de Gaza.

jeudi 1 janvier 2009

Rêves et cauchemars !

Première insomnie de l'année 2009, je vous raconte quelques rêves de 2008 !

C'est l'aube, le temps de la première prière, je n'arrive pas à franchir le seuil du portail de la mosquée Al Andalous de Fès. A genoux, une voix murmure "silence, des prophètes prient"

Une réception mondaine ! des hommes et des femmes me saluent et me félicitent ... j'avais reçu un Nobel !

C'est l'aube, la porte s'ouvre, il rentre avec un tabouret. Je pense que l'heure de mon exécution est proche ! Je ne regrette rien.

Une maison blanche, un joli jardin, des hommes et des femmes attendent leur tour ... pour saluer mon père !

Bonne et heureuse année 2009 !

mardi 16 décembre 2008

Patrimoine en péril - Medersa Sbaiyine - Fès

La Medersa Sbaiyine de Fès, construite en 725 d'Hégire par le Roi Abou Al Hassan Al Marini, été pillée en Août 2008. Les voleurs ont emporté tous les éléments architectauraux décoratifs et des éléments de structure dont une plaque en marbre sculptée et les poutres porteuses ce qui a occasionné l'effondrement des galeries de l'étage. Aussi, ils ont sauvagement cassé les poteaux en marbre de carare sans pouvoir les emporter.

Voici des photos d'avant et après le pillage :

1) Plaque en marbre

- Avant (décembre 2006) :


- Trou dans un mur après le vol du marbre (décembre 2008)

2) Colonne en marbre

- avant le pillage (décembre 2006)


- Après le pillage (décembre 2008)

3) Poutre sculptée

- Avant (décembre 2006)



- Après : La poutre a été scié et emportée (décembre 2008)


Copyright : (c) El Kortbi, 2006 et 2008.

mercredi 5 novembre 2008

The dream - change is happen !

Une journée historique aux USA puisque les américains ont exhaussé le rêve de Martin Luther King en élisant Obama, le premier président noir pour occuper une maison conçue initialement pour rester blanche !


Les larmes de bonheur de Jesse Jaksson

lundi 20 octobre 2008

Incroyable mais vrai !

Saif Al Islam Kadhafi veut quitter la scène politique libyenne mais le peuple manifeste pour le supplier pour renoncer à son retrait et continuer pour réaliser sa vision pour de la nouvelle Libye !

samedi 11 octobre 2008

Une rencontre avec l'élite !

J'étais invité hier à une réception organisée à l'honneur des participants de la conférence des grandes écoles(françaises) au Palais du pacha au Méchouar, siège de la région de Casablanca.

Le bâtiment est très joli, un mélange entre une architecture et décoration marocaine construit avec une maçonnerie imposante de pierres.

J'ai rencontré plusieurs ingénieurs, dont des amis, venus rencontrer les représentants de leurs anciennes écoles. Certains sont aujourd'hui de hauts fonctionnaires dans l'administration, d'autres sont des cadres supérieurs dans les groupes industriels ou les banques, ou bien des entrepreneurs indépendants!

Après le discours de bienvenue, de petits groupes se sont formés, par école, par profession, par affinité politique, ...

En discutant, on relève que les jeunes marocains accèdent, de moins en moins, aux grandes écoles françaises pour des raisons économiques : nombre de bourse octroyé insuffisant et politique migratoire : restrictions dans la délivrance de visas.

Il semble aussi que les écoles françaises s'efforcent à s'implanter sur place; elles essayent de vendre leur savoir faire en offrant des cursus type "master(e)". Malheureusement, les jeunes qui optent pour ces formations n'ont plus l'opportunité de vivre une expérience enrichissante dans un environnement et cultures différents.

(à suivre)

jeudi 11 septembre 2008

La cas Erraji vs Yacoubi ! L'équité ou bien la perdition !

M. Erraji, jeune, issu d'une famille modeste, autodidacte, a publié un article dans un journal en ligne, qui a été interprété par les autorités comme non respectueux envers la personnalité sacrée du Roi. Jugé rapidement en première instance, M. Erraji risquait de passer les deux prochaines années de sa vie dans une prison !

M. Yacoubi, instruit, issu d'une famille noble et aisée, a tiré, froidement, une balle sur le pauvre policier qui voulait le verbaliser car il n'a pas respecté le code de la route en brulant le feu rouge ! L'état major de la sureté nationale s'est déplacé sur le lieu de "l'incident". En une heure, des preuves concernant "l'incapacité mentale" de M. Yacoubi ont été présentées au procureur du Roi qui a décidé de l'interner dans un hôpital spécialisé à Salé. Et, l'affaire suivra son cours normalement !

Nous sommes très loin des principes d'équité devant la justice énoncés par le prophète Sidna Mohamed (paix et bénédiction sur lui) dans le cas de la femme noble qui a volé :

D’après Aicha (qu'Allah soit satisfait d'elle),
les Qoraychites, attristés de la situation faite à la femme des Banû Makhzûm, qui avait volé, se demandèrent qui irait intercéder en sa faveur auprès de l'Envoyé d'Allah (pbAsl). - "Personne, se dirent-ils, n'osera tenter cette démarche, sinon 'Usâma ibn Zayd, le chéri de l'Envoyé d'Allah (pbAsl)". 'Usâma ayant entretenu l'Envoyé d'Allah de cette affaire, reçut cette réponse: l'Envoyé d'Allah (pbAsl) lui dit: "Comment oses-tu intercéder quand il s'agit d'une des pénalités criminelles édictées par Allah!". Puis, se levant, le Prophète prononça le discours suivant:

"O gens! Ce qu’a causé la perdition de ceux qui étaient avant vous, c'est quand un personnage éminent parmi eux volait, ils le laissaient tranquille, et quand un faible parmi eux volait, ils lui appliquaient la pénalité édictée par Allah. J'en jure par Dieu, s'il advenait que Fatima, la fille de l'Envoyé d'Allah, commît un vol, je lui couperais la main!".


حدثنا ‏ ‏قتيبة بن سعيد ‏ ‏حدثنا ‏ ‏ليث ‏ ‏ح ‏ ‏و حدثنا ‏ ‏محمد بن رمح ‏ ‏أخبرنا ‏ ‏الليث ‏ ‏عن ‏ ‏ابن شهاب ‏ ‏عن ‏ ‏عروة ‏ ‏عن ‏ ‏عائشة ‏
‏أن ‏ ‏قريشا ‏ ‏أهمهم شأن المرأة المخزومية التي سرقت فقالوا من يكلم فيها رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏فقالوا ومن يجترئ عليه إلا ‏ ‏أسامة ‏ ‏حب رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏فكلمه ‏ ‏أسامة ‏ ‏فقال رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏أتشفع ‏ ‏في ‏ ‏حد ‏ ‏من حدود الله ثم قام فاختطب فقال أيها الناس إنما أهلك الذين قبلكم أنهم كانوا إذا سرق فيهم ‏ ‏الشريف ‏ ‏تركوه وإذا سرق فيهم الضعيف أقاموا عليه ‏ ‏الحد ‏ ‏وايم الله لو أن ‏ ‏فاطمة بنت محمد ‏ ‏سرقت لقطعت يدها
‏وفي حديث ‏ ‏ابن رمح ‏ ‏إنما هلك الذين من قبلكم


dimanche 17 août 2008

La technologie de l'Iran atteint le ciel !

L'Iran vient de lancer une fusée porteuse capable de mettre en orbite des satellites.


C'est la preuve que lorsqu'un pays se met au travail, il arrive a s'en sortir et se développer malgré la pression des superpuissances qui souhaitent le démolir uniquement à cause de sa volonté d'avancer et de maîtriser les technologies les plus avancées.

Bravo aux scientifiques iraniens ! nous sommes fiers de vous !

Voyons ce que racontent les médias occidentaux :

* La tribune : En lançant une fusée, l'Iran réussit une nouvelle démonstration de force

* L'express : La technologie de lancement des satellites est utilisable pour placer des armes dans l'espace

* Nouvel Obs : Un lancement qui isolera l'Iran selon l'Occident

Communiqué AFP

Film BBC

mardi 12 août 2008

histoires de gendarmes

L'histoire française commence par :



L'histoire marocaine s'est déroulée à Taraguiste !

samedi 9 août 2008

samedi 2 août 2008

Un bout de ficelle !

Il arrive un jour ou tu choisis un bout de ficelle en pensant qu'elle est aussi longue que ton existence et assez solide pour résister aux effets du temps.

Il arrive un jour ou tu tires un bout de ficelle, et tu crois que le peloton va se dérouler comme tu as imaginé sans se nouer ni se rompre.

Il arrive le jour ou tu comprends que la ficelle que tu as choisi était fragile et cassante ! Elle te lâche au premier effort, et comme dans un jeu de tirage de corde, tu reçois toute l'énergie ! Au sol, tu souris ! le passant ne saura distinguer un gagnant d'un perdant !

Tu te remets sur pieds, des morceaux de ficelles collent, toujours, à tes mains ! des bleus parsèment le reste de ton corps ! tu te lèves, doucement, et tu souris !

Puis, au lendemain, de nouvelles bouts réapparaissent et tu te demandes si tu es près , de tirer à nouveau, un bout de ficelle !

samedi 26 juillet 2008

La table du monde

C'est le nom de mon restaurant imaginaire ! car j'aime manger et je serais prêt à changer ma vie pour tenir un restaurent dans un petit village de montagne ! loin de Casablanca, de son stress, de son quotidien.

J'offrirais, chaque jour, un voyage au cœur des meilleures cuisines du monde, dans un cadre musical et une lumière adaptés

Le mardi, une cuisine méditerranéenne douce et fraiche sera servie dans une salle blanche parfumée au jasmin à 18°C, qui rappelle une belle journée de printemps ! Je pense à un taboulé, suivi de brochettes de viande hachée puis une mhallabia et un thé noir ! En musique de fond, une chanson rifaine qui parle d'amour et de passion :



Le mercredi, mes hôtes, découvriront, le brésil, une cuisine chaude et bien assaisonnée ! basée sur des viandes et des haricots au kilo ! des fruits exotiques en dessert et un café pur arabica pour clore le repas. Une musique cubaine sera diffusée dans une salle jaunâtre. Des ventilateurs accrochés au plafond rappellent une ambiance quasi-tropicale à 27°C.

Le jeudi, un voyage toscan : salade tomate, mozzarella et huile d'olive, des tagliatelles maison au basilic et tomates cerises, un tiramissu puis un café corsé. La salle sera bleue azur, à 22° C, et animée par des chants flamencos !

Le vendredi, après la prière, les hôtes assis sur des coussins multicolores sur des tapis de Taznakhet, découvriront le couscous aux sept légumes avec du Lben. Pas d'entré, ni de dessert ! sauf un thé et des gâteaux à l'amande seront servis pour clore le festin ! La salle sera blanche, à 20°C, parfumée à l'eau de rose et au bois de santal. C'est une invitation au Maroc profond avec des chants du haut Atlas !

Le samedi, la fête ! une pastilla, un méchoui, du poulet au citron confit accompagnés du thé vert sucré! Le cadre : une tente caidale à 24 °C, comme au grand jour du moussem annuel. Tiens, pour l'odeur, de l'encens d'Omane ! Et pour tout égayer, des gnawas en transes !


Dimanche, tout le monde est dans le jardin, assis, sur le gazon tendu la veille, barbecue à l'américaine, des grillades marocaines, des pizzas italiennes et des salades méditerranéennes ! Au dessert : du raisin, des oranges et des pastèques . La musique, tiens, puisqu'on est en fête, on va tous écouter Yad Al Hanna



Le lundi, l'équipe sera au repos pour vous préparer un nouveau voyage !

lundi 30 juin 2008

حديث الحمام - أحمد مطر

حدّث الصياد أسراب الحمام

قال: عندي قفصٌ أسلاكه ريش نعام

سقفه من ذهب

و الأرض شمعٌ و رخام.

فيه أرجوحة ضوء مذهلة و زهورٌ بالندى مغتسلة.

فيه ماءٌ و طعامٌ و منام

فادخلي فيه و عيشي في سلام .

قالت الأسراب : لكن به حرية معتقلة.

أيها الصياد شكراً…

تصبح الجنة ناراً حين تغدو مقفلة !

ثم طارت حرةً ،

لكن أسراب الأنام حينما حدثها بالسوء صياد النظام

دخلت في قفص الإذعان حتى الموت…

من أجل وسام !

dimanche 29 juin 2008

L'Europe .... la recontista continue

D'un côté, l'Europe élabore de plus en plus des stratégies et règlementation pour évacuer tous les indésirables et de l'autre elle vend aux pays du sud un rêve qui s'intitule Union Méditerranéenne et coopération !

D'un côté, on parle d' intégration et de l'autre on pourchasse des marocains dans des villes espagnoles comme des chiens errants !

Que faut il croire, les faits ou la parole !

(à suivre)

mercredi 18 juin 2008

Cinéma ... cinéma ... cinéma

Ma passion pour le cinéma remonte à mon enfance. Je passais devant la porte de service du cinéma de mon quartier et je me voyais assis sur un fauteuil rouge entrain de contempler le grand écran blanc. C'était un rêve d'enfant puisque c'était un espace, interdit, réservé exclusivement aux aînés !

A cette époque, on avait le droit de voir quelques films documentaires, une ou deux fois par an, dans le cadre des activités extra-scolaires, et selon l'humeur du directeur de l'école qui cachait précieusement le projecteur 8 mm dans son bureau !

En été, lors du Moussem annuel, le cinéma mobile du Centre Cinématographique Marocain, projetait des films marocains . Accroupis au sol, bouche ouverte, yeux fixés sur l'écran en toile, émerveillé, on contemplait les premières images en couleur !

Plus tard, les ciné-clubs organisaient des projections, en semaines, dans la salle de réunion des professeurs, interdite aux élèves lors des heures de cours ! et souvent, sur un mur, un rectangle peint en blanc et entouré d'un cadre noir, fait office d'écran ! C'était un cinéma militant : socialisme, lutte des peuples, etc. Les films , en noir et blanc, étaient prêtés par les services culturels des ambassades des pays de l'Est ou des pays Arabes progressistes ! Les débats qui suivaient étaient houleux ! Nous, collégiens, nous comprenions pratiquement rien ! c'était de la politique, nous disaient les grands!

Plus tard, le cinéma est devenu "porteur de sens", on choisissait le film, les acteurs, la salle de projection: 7ème art et Zahwa étaient en vogue à Rabat ! On s'improvisait critique de cinéma ou metteur en scène et on reconstruisait le film en faisant jouer nos acteurs préférés ou en imaginant une fin plus heureuse !

A Paris, le Centre Georges Pampidou programmait régulièrement des chefs d'œuvre dont des films d'auteur, de cinéastes venus d'ailleurs. Ce cinéma, VO, vous emporte vers une autre dimension!

A Casablanca, après le retour, des années maigres succédèrent; les salles fermaient l'une après l'autre. La décoration, les fauteuils, l'écran, la sonorisation des salles en exploitation rappelaient un autre âge ! les films projetés étaient de mauvaises qualités. Les copies VHS inondaient le marché ! des club vidéo offraient, des cassettes usées, en location, les films que le peuple veut, comme disent les égyptiens ! Le cinéma, espace de rencontre et de rêve, agonisait ! Ma passion s'atténuait !

Puis, l'ouverture des Dawliz puis du Megarama a donné un nouvel souffle au cinéma. Les films programmés sont généralement récents. Le désir d'aller voir un film renaissait malgré la tentation des DVD piratés qui constituent la grande menace, notamment, pour les salles indépendantes, qui font de la résistance !

samedi 14 juin 2008

Un zéro ... pour l'orgueil !

En lisant " les voilées et le supérieur", les souvenirs de mes études ont rejaillit, et je vous raconte mon histoire avec Maître Durand, brillant avocat au barreau de Paris.

Maître Durand nous initiait au droit commercial et au droit civil dans une école d'ingénieurs !

Maître Durand nous considérait, moi et mon collègue marocain, des intrus dans sa classe ! Il n'arrivait pas à comprendre comment des jeunes marocains étaient brillants dans une classe de français moyens !

Maître Durand, attaquait mon pays, critiquait ma culture, et ce, chaque fois qu'une occasion se présentait à lui. Une fois, on discutait sur les droits de la femme mariée pour exercer un commerce! elle devait avoir l'autorisation de son époux, je crois, à cette époque ! Je lui ai expliqué qu'au droit musulman, la femme est une personne qui jouit de tous ces droits ; elle peut exercer son commerce et gérer sa fortune sans solliciter l'accord de son mari ou son tuteur ! Là, Maître Durant s'est énervé. Puis, une collègue, française, militante basque, a pris la parole et a présenté son point de vue ! Maître Durand s'est retourné vers moi, et il m' avait dit "ça, c'est une réflexion intelligente!". A ce moment, j'avais récupéré mes affaires et je lui ai souhaité bonne classe ! c'était mon dernier cours de droit !

Pour l'examen, il m'avait laissé avec le dernier groupe, avec deux collègues, un marocain et un français ! et chaque fois, il appelait la direction à la dernière minute pour s'excuser et reporter l'examen. Suite au troisième report, Le français est parti voir la direction et avait demandé de reporter l'examen et le regrouper avec le droit civil ! Maître Durand s'est mis en colère et croyait que j'étais derrière ce coup bas !

Le jour de l'examen final, je me suis présenté devant Maître Durand ! Je lui ai dit "Maître, vous savez, l'an prochain je ne serais ni dans cette école ni en France, car je rentre au pays ! Le Maroc, que j'aime ! et je pense que toi aussi tu ne donneras plus de cours dans cette institution ! Maître, je refuse de passer cet examen devant vous car vous êtes indignes d'être professeur" ! j'ai claqué la porte ! La direction avait enquêtée, des mois, après, juste avant les délibérations, le directeur m'a appelé et m'a demandé de repasser l'examen, j'avais exigé un professeur d'une autre université, reconnue, pour son intégrité, son équité et sa droiture ! le directeur était dans l'embarras ! j'avais de bonnes notes dans les autres matières ! j'avais accepté "un zéro" non éliminatoire !

Le zéro, inscrit au crayon, figure toujours sur mon bulletin de notes ! c'est le zéro qui restera gravé dans ma mémoire et dont je resterais toujours fier de l'avoir mérité !

En 1987, les cours de droits furent remplacés par un cours sur les contrats !

lundi 9 juin 2008

Une pensée aux Ait Baamrane

Je n'arrive plus à comprendre mon pays : des villes telles que Casablanca, Marrakech, etc. modernes et européanisés face à une multitudes de petites villes délaissées et laisées faute d'éloignement du centre de la décision.

Je n'arrive pas à comprendre ces responsables occupés pour se procurer une place de choix dans les festivals avec les gens d'en haut au lieu d'aller à la rencontre des gens d'en bas ! ceux qui sont dans le besoin !

Je n'arrive pas à comprendre nos "politiques démocrates" qui n'arrivent pas à concevoir et mettre en œuvre un modèle de société permettant à chacun une vie décente au lieu de s'étaler devant une caméra, avec sourire moqueur, pour déclarer "le peuple nous sollicite pour rester là" !

Quand la seule réponse à toute revendication sociale se limite à une bastonnade collective : devant le Parlement, à l'entrée d'une prison, à Sefrou ou à Sidi Ifini, etc. je n'ai aucun commentaire sauf que : j'ai honte !

jeudi 5 juin 2008

Et la table s'envole !

Jadis, quand on sonnait à la porte, on jetait le livre et l'ardoise, on traversait le couloir en évitant tout regard. Puis, dans la rue, on retrouve la bande des copains loubards! Les indisérables, eux, se contentaient de siffler de loin !


Avec chaque bande, on partageait une histoire; avec certaines, des moments de joie. Avec d'autres, c'était le désarroi !


Avec certains copains, il y avait une profonde complicité : un simple regard permet de se comprendre. On inventait des langages pour communiquer et, surtout, pour contrarier les autres.


Il y avait un groupe pour sortir, un autre pour jouer au foot ou se bagarrer contre les cow-boys !


Pour chaque jeu, il y avait les as et les cancres !


On arrivait toujours à se créer une heure creuse entre deux cours pour jouer au foot ! Le retour aux classes était souvent accompagné d’une sévère punition, mais que vaut le châtiment corporel face au bonheur d’une victoire !


L’amitié de nos jours est devenue virtuelle ! On échange des mots derrières des écrans ! On joue au PlayStation sans échanger un regard, un sourire ou un mot !


On joue au foot sans taper un ballon !


On boxe sans avoir le plaisir de cogner sur son adversaire dans un ring improvisé à l'entrée d'un souk !


On devient acteur sans inventer le jeu !


On joue aux cartes sans bluffer ! Plus de plaisir de crier pour intimider l'équipe adverse ! on ne déchire plus le jeu de cartes qui porte malchance ! Il y a toujours un contrôle qui oblige de jouer la bonne carte !


Derrière la table virtuelle, un argentin, un néozélandais, une saoudienne et un marocain, attendent leur tour pour demander une carte ou jeter une main ! Froideur virtuelle ! De temps en temps une émoticône : sourire ou colère !


Puis, soudain, la table s’envole … une connexion se perd !



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Naji El Ali